Souffrez-vous de fatigue informationnelle ?

Une notification de son quotidien préféré sur son Smartphone dès le matin, la radio sur le chemin du bureau, des vidéos partagées sur les réseaux sociaux à la pause de midi, le Journal de 20 heures à la télé… Notre journée est rythmée par des flux d’informations. S’il vous arrive d’avoir envie de tout couper, d’éteindre votre poste ou de désinstaller vos applications, sachez que vous n’êtes pas seul.

53 % des Français sont concernés

Plus d’un Français sur deux souffre en effet de fatigue informationnelle, selon une étude de l’Observatoire société et consommation (Obsoco), Arte et la Fondation Jean-Jaurès d’août 2022. Parmi les plus touchés, deux profils de personnes se distinguent : les « hyperconnectés épuisés » et les « défiants oppressés ». Les premiers – plutôt jeunes, urbains et diplômés – consomment une grande quantité d’information, sont actifs sur les réseaux sociaux et « sont fortement touchés par la fatigue informationnelle ». Les seconds – plutôt des femmes avec un niveau de vie modeste – ont le sentiment de subir l’information, ont du mal à se faire une opinion, « ressentent une fatigue informationnelle intense et se distinguent aussi par une défiance vis-à-vis des médias ». Que l’on s’identifie à l’un ou l’autre de ces profils types, ou pas, on peut tout de même connaître une forme de lassitude informationnelle.

S’informer : une réelle préoccupation 

Pourtant, le fait de s’informer demeure capital pour les Français. L’étude rapporte que 59 % des personnes interrogées estiment qu’il « est important de s’informer régulièrement dans les médias ». Et c’est même « très important » pour 20 % des sondés. Être « au courant », pouvoir échanger sur les dernières actualités avec ses collègues et donner son avis sur une situation à ses proches est essentiel pour beaucoup d’entre nous. C’est même un élément récurrent de nos conversations.

Comment se protéger ?

Si vous ressentez une fatigue ou une lassitude, il peut être intéressant de vous interroger sur votre rapport à l’information. Qu’est-ce que cela m’apporte ? Est-ce qu’au contraire cela me stresse ou m’angoisse ? À quel moment de ma journée ai-je envie de m’informer ? Quelle émission radio, télé ou quel journal je prends plaisir à écouter, à regarder ou à lire ? En fonction des réponses à ces questions, vous pourrez adapter vos habitudes. Vous pouvez par exemple choisir d’écouter un podcast d’information sur le trajet du travail mais de bloquer les notifications sur votre téléphone ou bien encore de regarder les chaînes d’infos en continu pendant votre pause déjeuner mais pas le soir, pour profiter tranquillement d’un repas en famille. Bref, à chacun de trouver la manière de s’informer à bonne dose pour être à la page tout en restant serein.