Qu’est-ce que l’activité physique adaptée ?


L’activité physique adaptée (APA) vise à améliorer ou à maintenir les capacités physiques, mentales et sociales des personnes qui ne peuvent pas avoir une pratique dans des conditions ordinaires. « Elle s’adresse plus spécifiquement à celles qui présentent des besoins spécifiques de santé, de participation sociale ou d’inclusion du fait d’une maladie, d’une limitation fonctionnelle, d’une déficience, d’une vulnérabilité, d’une situation de handicap ou d’exclusion, d’une inactivité ou encore d’une sédentarité », énumère Julien Métrot, enseignant en APA coordinateur et administrateur de la Société française des professionnels en activité physique adaptée (SFP-APA).
Les bienfaits de l’activité
Et ses bénéfices sont nombreux. « Elle peut freiner l’avancée de symptômes liés à certaines pathologies (comme la perte d’équilibre avec la maladie de Parkinson), indique Julien Métrot. Elle évite aussi la complication de problèmes de santé pouvant se dégrader. C’est le cas par exemple de l’hypertension, puisque l’activité physique diminue la tension artérielle. »
L’APA a également une finalité éducative. « Elle rend la personne autonome dans la gestion de sa pratique d’activité physique et/ou sportive dans le cadre d’un mode de vie équilibré et actif », confirme l’enseignant.
Une prescription pour les malades chroniques
Depuis 2016, les médecins généralistes ou spécialistes peuvent prescrire de l’APA, qui est considérée comme une thérapeutique non médicamenteuse pour les patients en affection de longue durée (ALD) ou atteints de maladies chroniques (cancer, sclérose en plaques, cardiopathie…). Toutefois, l’APA n’est pour l’heure pas remboursée par l’Assurance maladie.
Lors de la consultation, le médecin évalue les capacités fonctionnelles et les besoins avant de rédiger une ordonnance ; d’où l’appellation sport sur ordonnance. « Celle-ci précise le type d’activité, sa durée, sa fréquence, son intensité et les éventuelles restrictions ou limitations à prendre en compte », précise Julien Métrot.
Les professionnels de l’APA
Le patient peut ensuite s’adresser à un masseur-kinésithérapeute, un ergothérapeute, un psychomotricien, un éducateur sportif ayant une certification ou, bien sûr, un enseignant en APA. Ce dernier est titulaire d’une licence de sciences et techniques des activités physiques et sportives (Staps) mention « activité physique adaptée et santé ». Il exerce au sein d’établissements sanitaires ou médico-sociaux, dans les Maisons sport-santé ou encore en libéral. Faire appel à des professionnels qualifiés est indispensable car « si elle est peu ou mal encadrée, l’APA peut présenter des risques (surdosage, fatigabilité accrue, pour la sécurité, etc.) », prévient Julien Métrot.
La prise en charge débute toujours par une évaluation des capacités, des besoins et des attentes du patient. Cette étape est essentielle pour co-construire un programme d’activité personnalisé. « L’objectif est d’ancrer la pratique dans le quotidien et sur le long terme, estime l’enseignant en APA. C’est pour cela que nous devons trouver une activité support qui plaît au patient et qui est facilement accessible. »