Aller au contenu principal

Les pouvoirs insoupçonnés de nos microbiotes

Léa Vandeputte
Par Léa Vandeputte (Journaliste Ciem)
Résumé
Des micro-organismes, regroupés en microbiotes, jouent un rôle prépondérant dans notre bien-être. Découvrez avec l’interview d’une experte comment prendre soin de ces alliés invisibles.
Image
microbiotes
Corps

Les microbiotes sont des ensembles de micro-organismes composés, majoritairement, de bactéries mais aussi de champignons et de virus. Si l’on connaît souvent le microbiote intestinal, ce n’est pourtant pas le seul que notre corps abrite. « Il existe aussi un microbiote buccal, vaginal, des poumons, de la peau…, énumère Kahina Oussedik, docteure en biochimie, spécialiste en équilibre nutritionnel et auteure de La révolution des microbiotes. Et ils sont tous interconnectés. Si l’on en fragilise un, cela a un impact sur les autres. »

 

Les gardiens de notre santé

Notre corps est en effet un véritable écosystème où cohabitent les microbiotes. Chacun joue un rôle bien défini et contribue à notre équilibre général. « Le microbiote buccal, par exemple, protège contre les pathogènes et aide à la digestion des aliments, indique Kahina Oussedik. Il joue également un rôle dans la prévention des gingivites et des maladies parodontales. » Le microbiote intestinal, quant à lui, est essentiel pour la digestion, l’absorption des nutriments et la régulation du système immunitaire. De son côté, le microbiote vaginal participe au maintien de l’équilibre hormonal et à la protection contre les infections. « Il produit notamment de l’acide lactique, créant un environnement acide qui inhibe la croissance des bactéries pathogènes, explique la docteure en biochimie. Un microbiote vaginal sain est crucial, notamment lors de la (péri)ménopause, pour éviter la sécheresse vaginale. »

 

Soigner nos microbiotes

Pour préserver ces précieux alliés, il est capital d’adopter une bonne hygiène de vie, à commencer par une alimentation équilibrée. « Les édulcorants comme l’aspartame ou la stévia sont à éviter car ils perturbent et fragilisent les microbiotes, tout comme l’alcool, constate Kahina Oussedik. C’est également le cas du sucre raffiné, présent dans les sodas, les farines et les aliments industriels ultratransformés, qui provoquent un “génocide bactérien”. »

Mieux vaut, de plus, ne pas fumer. « Le tabac vient polluer les bactéries de la bouche, ce qui a pour effet de permettre aux pathogènes de passer cette première barrière, observe la spécialiste. Ceux-ci arrivent ensuite au niveau du microbiote intestinal et finissent par affecter aussi le microbiote vaginal. »

En parallèle, il est bien sûr conseillé de pratiquer une activité physique régulière car elle « permet de produire des hormones de bien-être qui sont des dopants pour les bactéries des microbiotes ».

 

Des résultats rapides et concrets

Suivre ces quelques conseils est un pari gagnant pour Kahina Oussedik : « En seulement une semaine, les personnes qui modifient leurs habitudes de vie constatent déjà une différence ; finis les ballonnements, les aphtes ou les douleurs. » Le jeu en vaut la chandelle !

 

 

 

 

 

 

 


Léa Vandeputte - Journaliste Ciem
le Vendredi 7 mars 2025