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Les maladies professionnelles : les troubles musculo-squelettiques

Marc Doubinsky & Arnaud Magnin
Par Marc Doubinsky & Arnaud Magnin (Kinésithérapeute & Médecin généraliste)
Résumé
Les troubles musculo-squelettiques ou TMS (synonymes de souffrance péri-articulaire, musculaire, et tendineuse) concernent l’ensemble du corps et en priorité les membres supérieurs et la colonne vertébrale.
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Les troubles musculo-squelettiques
Corps

Comment identifier les TMS ?

Les troubles- musculo-squelettiques recouvrent un ensemble de symptômes physiques, de manifestations mineures à causes non identifiées pouvant dégénérer en pathologies aigues voire chroniques.

Certaines situations peuvent conduire à l’inaptitude partielle ou totale voire à la maladie professionnelle, par exemple :

  • espace de travail, organisation du travail, climat social,
  • gestes répétitifs, postures contraignantes,
  • manutentions lourdes,
  • exposition au froid, aux vibrations, etc..
  • Elles entrainent une fatigabilité croissante des articulations, des muscles et des tendons (risque de tendinites).

Quelles sont les catégories d’emploi les plus touchées par les TMS ?  

Les personnes les plus touchées sont les travailleurs manuels dont l’activité physique joue un rôle prédominant (métiers de la construction, manœuvres, ouvriers spécialisés, etc.) et ceux dont l’activité physique est légère mais continue, ou intense mais ponctuelle.

Mais aucun secteur d’activité n’est épargné. Le risque apparaît aussi dans les activités de service comme la bureautique ou les services aux personnes.

De nombreuses brochures de sensibilisation suivant les profils et les secteurs d’activité existent et sont à votre disposition sur le site : Travailler mieux, la santé et la sécurité au travail .

Ces documents ont été élaborés par des experts des risques professionnels des organismes de prévention de France tels que la Caisse Nationale de l’Assurance Maladie des Travailleurs Salariés (CNAMTS), la Caisse d’Assurance Retraite et de la Santé au Travail (CARSAT), la Mutualité Sociale Agricole  (MSA), l’Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de travail (ANACT), l’Organisme Professionnel de Prévention du Bâtiment et des Travaux Publics (OPPBTP), celui-ci a notamment une aide en ligne pour l’établissement du « Document unique ». 

Ils peuvent être une aide au diagnostic dans l’entreprise et pour élaborer une stratégie d’information et de formation des salariés à la prévention. 

Quels sont les facteurs de risque des TMS ?

Même s’il convient de tenir compte des caractéristiques individuelles des salariés (âge, état de santé, histoire individuelle, etc.), les TMS résultent principalement d’une combinaison de plusieurs facteurs de risque.

Revenons plus en détail sur les facteurs de risque et danger des situations de travail :

1. Facteurs biomécaniques :

  • gestes répétitifs,
  • manutentions lourdes,
  • exposition au froid ou aux vibrations.

 

2. Facteurs liés à l’organisation et à l’environnement de travail :

  • espace de travail : promiscuité en open space,
  • environnement sonore,
  • luminosité.

 

3. Facteurs psychosociaux liés à la façon dont le travail est perçu par les salariés :

  • travail monotone non valorisant,
  • situation de stress,
  • exigence de rendement excessif,
  • peu de pauses,
  • isolement relationnel,
  • insécurité de l’emploi.

 

Dans chaque entreprise, la combinaison des facteurs de risques est différente ; elle exige donc une appréhension particulière des situations de travail.

Les TMS peuvent-elles être reconnues comme une maladie professionnelle ?

Un TMS est reconnu d’origine professionnelle s’il figure dans un des tableaux de maladies professionnelles (tableaux n° 57, 69, 79, 97 ou 98 pour les salariés du régime général ; tableau n° 29, 39, 57 ou 57bis pour les salariés et les exploitants du régime agricole).

Il appartient au travailleur (ou à ses ayants droit) de faire lui-même la demande de reconnaissance auprès de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) ou la Caisse de Mutualité Sociale Agricole (MSA) dont il dépend. Cette demande doit être accompagnée d’un certificat médical rédigé par un médecin choisi par le travailleur. Dans tous les cas, le médecin du travail constitue un interlocuteur privilégié pour obtenir des éléments d’information complémentaires.


Marc Doubinsky & Arnaud Magnin - Kinésithérapeute & Médecin généraliste
le Lundi 24 avril 2023