J’aide mon enfant à nourrir sa confiance en lui
La confiance en soi, c’est croire en son potentiel. Primordiale tout au long de la vie, elle constitue une sécurité intérieure qui nous donne la force d’agir, de créer du lien social, de prendre des risques et de rebondir en cas d’échec. « Elle se différencie de l’estime de soi, qui signifie plutôt avoir une bonne image de soi », précise la psychologue Emmanuelle Rigon. Chez l’enfant, ces deux éléments sont essentiels à son épanouissement et entrent en jeu dans sa réussite scolaire et son rapport à l’autre.
Accompagnez votre enfant pour booster sa confiance
« Les bases de la confiance en soi se posent dès les premières années de vie, explique la spécialiste. Pour cela, votre enfant a besoin de se sentir soutenu. Valorisez donc ses efforts, apprenez-lui à identifier ses limites et encouragez-le. Continuez à le faire à l’adolescence, période où une crise de confiance peut revenir ».
Vous pouvez aussi installer un jeu simple : « Pendant le repas, chacun cite un fait positif et négatif de la journée. L’occasion pour l’enfant de revenir sur un moment agréable qui le rassure, mais aussi de s’habituer à évoquer tranquillement une chose difficile ». Interrogez-le sur ce qu’il aurait pu faire face à cette difficulté pour lui apprendre à accepter ses erreurs et à rebondir.
Comment identifier un manque de confiance ?
Un enfant en confiance ira plus facilement vers l’autre et osera prendre des risques. À l’inverse, celui qui en manque limite ses potentialités : il s’empêche de répondre en classe, hésite à établir du lien avec les autres et est plus vulnérable au harcèlement scolaire. Il est donc important d’apprendre à en reconnaître les signes (voir test ci-dessous). Pour Emmanuelle Rigon, « une timidité excessive, un enfant inhibé, particulièrement émotif, ou qui se décourage facilement doit alerter ». « Un excès de confiance peut aussi en dissimuler un manque, l’enfant cherche ici à se convaincre qu’il est capable », ajoute-t-elle. En cas de doute, parlez-en à votre médecin, qui pourra vous orienter vers un spécialiste.
Ces attitudes à éviter
Si certaines conduites alimentent la confiance de votre enfant, d’autres au contraire peuvent le décourager. « Quand il se trompe, évitez les critiques généralisantes comme « tu es nul », et pointez plutôt un comportement sans toucher à l’ensemble de sa personne », conseille la psychologue. Prohibez aussi la comparaison « qui est très délétère pour l’enfant et maniez la moquerie avec précaution, surtout en public ».
Le but n’est pas non plus de le féliciter à chaque instant au risque de développer un excès de narcissisme. Pour renforcer sa confiance, mieux vaut donc le complimenter sur un sujet précis.