Crise d’angoisse : comment réagir ?
Une crise d’angoisse (ou attaque de panique) est une manifestation du trouble anxieux qui se caractérise par un épisode imprévisible de peur soudaine et intense : la personne est agitée, craint de mourir ou de devenir folle et ressent une sensation de danger immédiat. Limitée dans le temps, elle dure en moyenne entre 20 et 30 minutes. Quand cette manifestation devient pathologique, on parle de crise d’angoisse aiguë.
Quand survient la crise
« Les personnes anxieuses ou affectées par un traumatisme sont plus sujettes aux crises d’angoisse », atteste Élisabeth Angevin, psychologue, psychothérapeute, neuropsychologue et victimologue. Cependant, tout le monde peut être amené, au cours de sa vie, à devoir y faire face, sans cause évidente.
En fonction du passé de chacun (phobies, troubles post-traumatiques…), certains lieux ou situations seront plus propices à déclencher une crise d’angoisse, comme les espaces clos ou les rassemblements. La fatigue intense, l’hypoglycémie, la caféine, l’alcool ou encore les substances illicites peuvent également favoriser leur apparition.
Accepter la crise pour mieux la soulager
Nausées, respiration difficile, sensation de vertige, palpitation cardiaque, tremblement, sueur… lors d’une crise, les symptômes sont variés et ont souvent tendance à intensifier l’angoisse. Quelques techniques peuvent toutefois favoriser le retour à la normale. Premier réflexe, mettez-vous à l’écart dans un environnement calme. Tentez ensuite de contrôler votre respiration pour limiter l’hyperventilation et pensez à des images apaisantes et relaxantes. Ne luttez pas et concentrez-vous sur les symptômes plus que sur votre anxiété. Si vous êtes témoin d’une crise d’angoisse, réconfortez la personne pour l’amener à s’apaiser. Cela fera baisser son rythme cardiaque et calmera sa respiration. Appelez si besoin une structure d’urgence.
La nécessité d’être accompagné
Une psychothérapie est conseillée pour déterminer l’origine des crises. « Il n’y a pas de schéma type, le protocole s’adaptera au patient et à son histoire, précise le docteur Angevin. En amenant à réaliser un travail sur soi, je l’aide à retrouver l’accès à ses ressources intérieures qui lui permettront de faire face ». Cet accompagnement pourra, au besoin, être complété d’une solution médicamenteuse ponctuelle.
« Pour lutter contre les crises d’angoisse, la prise en charge par la thérapie comportementale et cognitive (TCC) donne de très bons résultats, assure la spécialiste. On travaille sur des schémas de pensées – qui désignent la manière dont la personne va traiter l’information –, et pratiquons des techniques de relaxation ». Un travail qui sera utile au quotidien, puisqu’il permet à la personne d’être mieux armée en cas d’épisode difficile.