Connaissez-vous les effets du tabac et de l’alcool sur la vue ?
Irritations, picotements… que vous soyez un fumeur actif ou passif, il vous est sûrement déjà arrivé d’être gêné par la fumée de cigarette. Elle assèche non seulement la peau autour des yeux mais elle en réduit aussi l’humidité naturelle, entraînant inconfort et sécheresse oculaire. Les produits toxiques qu’elle contient passent directement dans le système sanguin, abîment les pigments de la rétine et favorisent le risque de développer des troubles de la vision. Les substances contenues dans le tabac engendrent quant à elles un manque d’oxygénation des organes, et les yeux ne sont pas épargnés. La nicotine par exemple perturbe la circulation sanguine dans l’œil avec des effets délétères sur la rétine et le nerf optique. En outre, chez les femmes enceintes, il a été prouvé que le tabac augmentait de 46 % le risque de développer un strabisme chez l’enfant à naître.
« Une plus grande proportion d’affections ophtalmologiques »
Les fumeurs sont donc particulièrement à risque : on constate chez eux « une plus grande proportion d’affections ophtalmologiques et de troubles de la vision tels que la cataracte, indique Tabac-info-service.fr. Plus le nombre de cigarettes fumées est important, plus la vue est altérée. Cette relation est avérée pour bon nombre de troubles de la vue, et particulièrement pour la dégénérescence maculaire liée à l’âge [perte progressive de la vision centrale, NDLR] pour laquelle le risque peut être multiplié par cinq chez les gros fumeurs ».
Selon l’Association des optométristes (AOP) britannique, les fumeurs sont deux fois plus à risque de cécité. Et pourtant, selon un sondage mené en 2019, seul un fumeur sur cinq en a conscience. Mais la situation n’est pas irréversible : « l’arrêt du tabac contribue à revenir à un risque proche de la normale », explique Tabac info service.
Un verre d’alcool suffit à brouiller la vision
De son côté, la consommation excessive d’alcool sur une longue période accélère le vieillissement de cellules, et a donc, aussi, un impact sur nos yeux. À court terme, quelques verres suffisent pour altérer notre vue. La vision binoculaire se trouve perturbée tout comme la vision latérale : le champ visuel est rétréci et l’estimation des distances faussée. C’est pourquoi au volant, le seuil réglementaire est fixé à 0,5 g d’alcool par litre de sang (0,2 g/l pour les permis probatoires), soit environ deux verres. Et pour se rendre compte de l’effet délétère de l’alcool sur la vue, au cours de la préparation au permis de conduire, certaines écoles de conduite invitent les élèves à porter des « lunettes alcool » qui simulent visuellement les sensations d’un état d’alcoolémie. Une façon concrète pour constater les dangers de l’alcool au volant.