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Arrêt du tabac : démêler le vrai du faux

Léa Vandeputte
Par Léa Vandeputte (Journaliste Ciem)
Résumé
Préserver sa santé, son entourage, retrouver la liberté, le goût des aliments… les bonnes raisons d’arrêter de fumer ne manquent pas. Mais, au moment de se lancer, certaines croyances peuvent être un frein. Le point sur les idées préconçues pour les dépasser.
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Arrêt du tabac : démêler le vrai du faux
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Arrêter la cigarette n’est qu’une question de volonté.

Faux. Avoir envie d’arrêter de fumer est un premier pas indispensable mais cela ne suffit malheureusement pas toujours. La nicotine, présente dans le tabac, engendre une dépendance physique. Elle fait ressentir le manque et l’envie irrépressible de fumer. En parallèle, une dépendance psychologique s’installe car la cigarette est associée à un moment de plaisir, de détente. Plusieurs facteurs interviennent donc dans la dépendance au tabac, et il vaut mieux se faire accompagner par un spécialiste pour être sûr d’arriver à s’en défaire sur le long terme.

Le plus efficace est de s’arrêter d’un coup.

Faux. La méthode la plus efficace pour arrêter de fumer est celle qui vous convient. Vous pouvez bien sûr vous arrêter brutalement si vous le souhaitez. Mais vous pouvez aussi choisir de diminuer progressivement votre consommation. Dans les deux cas, c’est à vous de déterminer, avec l’aide d’un professionnel (tabacologue, médecin traitant), ce qui est le plus adapté à votre situation, à votre état d’esprit.

Les substituts nicotiniques augmentent les chances d’arrêter de fumer.

Vrai. Les substituts nicotiniques (patchs, gommes à mâcher, pastilles ou comprimés à sucer, inhaleur, spray) limitent voire éliminent les effets du manque de nicotine (irritabilité, nervosité, difficulté de concentration, surcroît d’appétit…). Et ils sont très efficaces puisqu’ils augmentent de 50 à 60 % les chances de tenir bon pendant au moins 6 mois. En plus, ils sont remboursés par l’Assurance maladie sur ordonnance de votre professionnel de santé.

Quand on stoppe sa consommation de cigarette, on grossit forcément.

Faux. Fumer active le métabolisme, brûle des calories et la nicotine a, en plus, un effet coupe-faim. Quand on arrête, on peut donc observer une prise de poids qui varie de 2 à 4 kilogrammes selon les personnes. Mais ce n’est pas une fatalité si l’on reste attentif à sa balance dépenses/apports énergétiques. Avoir une alimentation équilibrée et une activité physique régulière est donc la clé. Pour vous aider, vous pouvez d’ailleurs consulter une diététicienne qui vous prodiguera des conseils personnalisés.

Pour ne pas rechuter, il faut anticiper les situations à risque.

Vrai. Il est important de se préparer à affronter l’envie de fumer. Si vous devez vous rendre à une soirée où des fumeurs seront présents, pensez à des solutions d’évitement : ne pas les accompagner sur le balcon, prendre un substitut nicotinique oral si la tentation est trop grande, etc.

 

 

Quiz
Texte d’introduction quiz
Et vous, êtes-vous réellement décidé à arrêter de fumer ? Faites ce petit test pour évaluer votre motivation et vous inspirer, si besoin, de nos conseils pour vous lancer définitivement.

Léa Vandeputte - Journaliste Ciem
le Lundi 13 mai 2024