Pourquoi et comment mesurer sa fréquence cardiaque ?
La fréquence cardiaque, c’est le nombre de battements que le cœur produit chaque minute. Ce rythme varie tout au long de la journée. « Il augmente à l’effort mais également après le repas, quand nous sommes stressés, quand il fait froid ou, au contraire, chaud, ou encore en altitude », confirme Denys Barrault, médecin du sport et ancien président de la Société française de médecine de l’exercice et du sport (SFMES).
Au repos, le cœur réalise entre 60 et 80 battements par minute en moyenne. « Cette fréquence est propre à chacun, explique le médecin. Plus nous avons l’habitude de pratiquer une activité physique, plus le cœur se muscle et se renforce. Son volume et sa puissance augmentent, ce qui fait qu’il bat moins vite. » D’où l’importance de l’automesure.
Connaissez-vous votre fréquence maximale ?
Vérifier sa fréquence cardiaque permet aussi de s’assurer qu’il n’y a pas d’anomalie du rythme. « Un cœur irrégulier peut être le signe d’une maladie cardiaque », précise Denys Barrault. Mais cet indicateur est également indispensable pour améliorer petit à petit ses performances. « Pour travailler son endurance, comme lorsque l’on prépare un marathon, on recommande de s’entraîner, dans l’idéal, à 80 % de sa fréquence cardiaque maximale (FCM), illustre le médecin du sport. Celle-ci se calcule en soustrayant son âge à 220. » Surveiller cette « zone d’endurance » pendant la course, avec une montre connectée par exemple, permet de doser l’effort et de l’optimiser.
Mais elle est aussi utile pour ceux qui pratiquent une activité fractionnée, des exercices de haute intensité en alternance avec de brèves périodes de récupération. « La mesure permet de savoir comment le cœur se comporte entre deux efforts et de connaître sa faculté de récupération », précise le docteur Barrault.
Comment bien prendre son pouls ?
Mesurez votre fréquence cardiaque au repos (le matin au réveil) puis à divers moments de la journée afin d’avoir des points de comparaison. Ensuite, notez-la au début et au milieu de votre phase d’activité physique pour la comparer à votre FCM et estimer votre niveau de récupération. Pour cela, vous pouvez tout simplement appliquer vos doigts (l’index et le majeur) sur votre carotide ou au niveau de votre poignet. Il suffit ensuite de compter le nombre de pulsations pendant une minute (voir l’infographie ci-dessous). Vous pouvez également utiliser une montre connectée, un bracelet ou une ceinture à condition qu’ils soient bien en contact avec votre peau. « La présence de poils, par exemple, peut fausser la mesure et créer des anomalies ! prévient le médecin du sport. Il est alors conseillé d’appliquer un gel pour faciliter la conduction. » Et au moindre doute, n’hésitez pas à en parler avec votre médecin. À vos marques, prêts, mesurez !